Dans les temps anciens, les caractères chinois étaient gravés sur des os de bœufs ou des carapaces de tortues, puis sur des bronzes. Ensuite, on fit des livres avec des lattes de bambous reliés. On utilisait certainement une plume de bambou et du noir de fumée pour écrire. La plume de bambou est parfois encore utilisée.
La calligraphie au pinceau se pratique sur du papier de riz ou sur de la soie. Le matériel d'un calligraphe s'appelle les "Quatre trésors du Lettré". Il s'agit du pinceau, du papier, de l'encre et de la pierre à encre. L'encre se présente sous forme d'un bâtonnet que l'on frotte sur la pierre à encre avec de l'eau pour obtenir une encre fluide. Maintenant, l'encre se trouve en petite bouteille, bien plus pratique et de bonne qualité. Mais cette dernière méthode ne permet pas d'avoir toute les densités voulues.
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Les styles de calligraphie chinoise
L’origine des caractères chinois remonte à plus de trois mille ans, à la dynastie des Shang (ou Yin). Nous connaissons l’écriture de cette époque par des inscriptions divinatoires gravées sur des os et des carapaces de tortue : il s’agit du Jia Gu Wen. Découverte le siècle dernier, ce n'est pas un style de calligraphie chinoise traditionnelle, mais certains calligraphes se plaisent aussi à l'utiliser.
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Par contre, l’écriture que l’on retrouve sur les bronzes (jinwen) de la dynastie suivante, les Zhou , n’a jamais disparu. Son style de calligraphie est appelé « écriture sigillaire » (zhuanshu). On distingue le grand sigillaire (dazhuan) et le petit sigillaire (xiaozhuan). Un seul style de calligraphie chinoise est préservé qui sera appelé le petit sigillaire.
Après la création de l’empire un nouveau style de calligraphie chinoise apparaît : l’écriture officielle ou « des scribes » (lishu). Plus simple que les caractères sigillaires, elle s’écrit plus vite et est donc très appréciée pour l’administration. Les signes sont très proches des sinogrammes actuels et tous les chinois sont capables de les lire ce qui n’est pas toujours le cas pour le sigillaire et encore moins pour le Jia Gu Wen.
Sous les Han, au troisième siècle de notre ère apparaît un nouveau style de calligraphie chinoise, plus élégant appelé « régulier » (kaishu). Obéissant à des règles très strictes il se caractérise par un tracé plus doux et une grande stabilité. C’est le style « normal », celui que les jeunes chinois apprennent à écrire.
Toujours sous les Han, une légère déformation du style régulier donne naissance à un nouveau style de calligraphie chinoise : le style « courant » ou « usuel » (xingshu). Comme son nom l’indique, c’est une version cursive du style régulier qui permet d’écrire plus vite tout en restant facilement lisible. C’est un style calligraphique à part entière.
Le style de « l’herbe » (caoshu) est très ramifié. Il se distingue par une écriture lié, très libre (elle dépasse souvent le carré imaginaire) et difficilement lisible. Les variantes sont très nombreuses.
Ces six styles sont les références en matière de calligraphie chinoise. Mais de très nombreux artistes nous ont transmis leur style propre reflétant leur personnalité. Les œuvres des maîtres anciens permettent donc d’étudier une gamme infinie de variantes. (tiré du site Chine Culture)